KRUSCHKE Thorsten

Thèmes de recherche 

• Phonologie
• Phonétique
• Encodage d'information
• Rapport entre langage et écriture

Présentation synthétique des recherches 

Intitulé de la thèse :
Modes de codage d’unités linguistiques sémantiquement distinctives et leur limitation par des contraintes environnementales et spécificités physiologiques et cognitives

Directrice de thèse :
Thérèse Robin

Notre corps (et ses limites en perception et en production) et ses (in)capacités cognitives, résultat de millions d’années d’évolution, influent indéniablement sur la structure du langage humain. Ils le produisent et, par-là, le limitent également. C’est, en l’occurrence, à partir d’inventaires d’unités sonores extrêmement restreints que toutes les langues parlées construisent leurs couples son-sens.

La question, si les phonèmes représentent des unités linguistiques fondamentales et irréductibles (Troubetzkoy, 1939), ou, au contraire, si leur concept même ne mériterait pas d’être définitivement abandonné parce qu’inutile (Chomsky & Halle, 1968), guidera les recherches du premier volet de ma thèse.

En m’appuyant sciemment sur la conviction fragile que le phonème n’ait peut-être pas dit son dernier mot, je tenterai, dans le deuxième volet, de le libérer de « son enveloppe charnelle », de le désanthropomorphiser, en dégageant ainsi ce qui me semble être sa véritable nature, celle d’une unité d’encodage abstraite indispensable à tout langage, dont il n’est que la réalisation humaine, phylogénétiquement conditionnée.