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Colloque international "La relation (II)"

Publié le 24 juin 2008 Mis à jour le 15 novembre 2012

Appel à communications

Parce qu'il n'y a pas relation sans altérité, elle comporte des risques. Elle est contact, tension, friction. Entrer en relation, c'est en effet se soumettre à l'éventualité d'une altération en retour, voire d'une perte.

L'articulation entre risque et perte dans ce qui fait relation n'est-elle pas inhérente à toute écriture et à toute lecture ? Entre autres choses, le lecteur (critique ?) est animé d'un désir de maîtrise qui vient faire écho à celui qui a sans doute présidé à l'écriture. Or face à l'altérité du texte, n'est-il pas soumis à un vertige dans lequel, au moment où il perçoit la totalité des relations qui le tissent, il est aussitôt confronté à l'impossibilité de jamais achever l'appréhension de celles-ci. Que se passe-t-il dans le texte lorsque la relation est figurée comme impossible? Peut-être que la littérature est, comme le dit Charles Bernstein, de la « friction » entre les mots, à moins qu'elle ne soit précisément l'impossibilité de la relation en ce que la littérature serait l'expression du discontinu.

Les problématiques proposées privilégieront donc un repérage de la relation telle qu'elle informe fiction, théâtre ou poésie. On pourra s'interroger, par exemple, sur la façon de penser la relation du mot au monde comme une construction syntaxique, comme le font un certain nombre de poètes américains. On pourra songer bien sûr à toutes les confrontations littéraires, critiques ou génériques à l'altérité, mais aussi à la relation de soi à soi qui s'instaure et se modifie entre l'auteur et ses avatars, le lecteur et ses projections.


Les propositions d'environ 300 mots accompagnées d'un titre sont à envoyer avant le 15 septembre 2008 à l'adresse suivante :
larelation@gmail.com.