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Colloque "Genre/genres (Gender/genres)"

Publié le 3 novembre 2012

Colloque coorganisé par Isabelle Alfandary et Vincent Broqua, tous deux membres de l'équipe de recherche Imager.

Date(s)

du 16 novembre 2012 au 17 novembre 2012

Lieu(x)
Université Paris-est Créteil
Campus Centre
61, avenue du Général de Gaulle
94010 Créteil
Bâtiment P2, salle des thèses
> plan d'accès
Présentation
Ce que le colloque Genre/genres (Gender/Genres) se propose d’articuler est la question de l’identité à la croisée du genre sexuel et des genres littéraires. Etymologiquement en effet, le terme genus recouvre deux acceptions que retient le dictionnaire : celle de l’origine et de la catégorie. Genus sert à désigner ce qui sépare, divise, identifie, circonscrit. Paradoxalement, le genre ne semble pas pouvoir se passer de l’autre pour se définir, l’identité ne pas pouvoir se penser hors d’une division inaugurale.

Historiquement, les sujets comme les textes n’ont pu se penser hors de catégories : on distingue les hommes et les femmes, la tragédie et la comédie, la poésie et le roman. La question de l’identité que recèle le genre peut conduire à l’interrogation sur la valeur, le jugement et de la hiérarchisation des catégories sexuelles et/ou génériques. La question de l’altérité qui est au cœur de la problématique du genre est inséparable de la menace que représente l’autre. Le genre implique une logique de lutte entre les genres dans la mesure où tout genre est porteur d’une prétention à l’emporter, à réduire les autres en sous-genres. Ainsi le « mauvais genre » signe la logique d’exclusion à l’œuvre dans tout genre. La contrainte et la norme dont procède le genre sont toutefois conditions de possibilité. En effet, le genre n’est pas seulement constitué après coup, mais il sert aussi de modèle aux productions futures : il a donc une fonction créatrice.

La littérature entendue au sens d’écriture brouille, bouscule et affole les catégories qu’elles soient sexuelles ou littéraires, répand la différence dans le genre. Des catégories que l’on tient pour atemporelles s’avèrent dès lors susceptibles de variations historiques, de renversements, d’élaborations multiples et discontinues.

En anglais, le terme gender a cette force déconstructrice qui met en question.
Les communications venant des horizons les plus divers allant de la linguistique à l’histoire des idées en passant par la théorie littéraire, le commentaire d’œuvres singulières sont les bienvenues, à condition qu’elles tissent ensemble les notions de différence des sexes à celle de genres littéraires.

Organisation
> Isabelle Alfandary est professeure de littérature américaine, membre d'Imager responsable du groupe de recherche TIES rattaché à Imager et vice-présidente en charge des relations internationales à l'UPEC.
> Vincent Broqua est Maître de conférences en littérature américaine et membre d'Imager.