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Colloque "Genre / Genres"

Publié le 6 novembre 2013

Colloque organisé par Charlotte Coffin (UPEC), Vincent Broqua (UPEC) et Isabelle Alfandary (Sorbonne nouvelle) membres d'IMAGER.

Date(s)

du 21 novembre 2013 au 23 novembre 2013


Jeudi 21 novembre  : 9h-18h
Vendredi 22 novembre : 10h-19h
Samedi 23 novembre  : 9h45-17h15
Lieu(x)
Université Paris-Est Créteil
21 novembre :
Mail des Mèches - Maison des Langues et des Relations Internationales
salle 117 (1er étage)
> plan d'accès
22 et 23 novembre :
Mail des Mèches - Bâtiment Eco-Gestion
salle Keynes
> plan d'accès
Présentation
Ce que le colloque Genre/genres (Gender/Genres) se propose d’articuler est la question de l’identité à la croisée du genre sexuel et des genres littéraires. Etymologiquement en effet, le terme genus recouvre deux acceptions que retient le dictionnaire : celle de l’origine et de la catégorie. Genus sert à désigner ce qui sépare, divise, identifie, circonscrit. Paradoxalement, le genre ne semble pas pouvoir se passer de l’autre pour se définir, l’identité ne pas pouvoir se penser hors d’une division inaugurale.

Historiquement, les sujets comme les textes n’ont pu se penser hors de catégories : on distingue les hommes et les femmes, la tragédie et la comédie, la poésie et le roman. La question de l’identité que recèle le genre peut conduire à l’interrogation sur la valeur, le jugement et de la hiérarchisation des catégories sexuelles et/ou génériques. La question de l’altérité qui est au cœur de la problématique du genre est inséparable de la menace que représente l’autre. Le genre implique une logique de lutte entre les genres dans la mesure où tout genre est porteur d’une prétention à l’emporter, à réduire les autres en sous-genres. Ainsi le « mauvais genre » signe la logique d’exclusion à l’œuvre dans tout genre. La contrainte et la norme dont procède le genre sont toutefois conditions de possibilité. En effet, le genre n’est pas seulement constitué après coup, mais il sert aussi de modèle aux productions futures : il a donc une fonction créatrice.

La littérature entendue au sens d’écriture brouille, bouscule et affole les catégories qu’elles soient sexuelles ou littéraires, répand la différence dans le genre. Des catégories que l’on tient pour atemporelles s’avèrent dès lors susceptibles de variations historiques, de renversements, d’élaborations multiples et discontinues.

En anglais, le terme gender a cette force déconstructrice qui met en question. Les communications venant des horizons les plus divers allant de la linguistique à l’histoire des idées en passant par la théorie littéraire, le commentaire d’œuvres singulières sont les bienvenues, à condition qu’elles tissent ensemble les notions de différence des sexes à celle de genres littéraires.

> programme à télécharger

Organisation

> Charlotte Coffin est Maître de conférences en littérature britannique à l'UPEC et membre d'Imager.
> Vincent Broqua est Maître de conférences en littérature américaine à l'UPEC et membre d'Imager.
> Isabelle Alfandary est Professeure de littérature américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle et membre d'Imager.
Partenaires :